« Surveille ton langage »…
L’une des phrases qu’on répète sans cesse aux petits.
Comme s’ils sont les seuls à devoir respecter certaines limites.
Et là, on ne parle pas seulement de « mots grossiers ».
Tout propos pouvant blesser l’autre, grand soit-il ou petit, ou le décevoir, doit être interdit.
Le respect est le mot-clé de toute relation saine entre enfant et parent.
Avant de faire la morale à un jeune, essayez au moins d’être à la hauteur de ses attentes et surtout de le comprendre.
Un langage qui vous semble normal tant que vous n’employez pas les gros mots et que vous interdisez la vulgarité chez vous.
Bravo, merci !
Mais, cela reste insuffisant.
Certains types de remarques et de réponses sont autant vexants et choquants qu’un mot grossier.
Les enfants et les ados sont des êtres hyper sensibles, et vos propos sont décisifs pour eux.
Voici deux types de phrases qui les contrarient et les rendent de plus en plus furieux et déçus:
-« Pourquoi est-ce si difficile? »
-« Je n’arrive pas à croire que tu aies fait ça »
Avec la première, ils se sentent impuissants et découragés, et ils lâchent vite l’affaire après avoir perdu toute confiance en eux.
Avec la seconde, et notamment s’ils sont déjà trop attachés à vous, ils se sentent hyper mal, culpabilisent et dépriment même parfois.
Au lieu de les blâmer, aidez-les, personne n’a jamais rien appris sans avoir commis d’erreurs, exprès ou pas.
Le langage du corps !
Dire à un enfant de ne pas rire ou de ne pas pleurer.
C’est complètement fou et égoïste.
Votre petit n’est pas fait sur mesure, et quoique soit une partie de vous, VOTRE progéniture, mais ça reste un être indépendant et libre.
Votre rôle est de l’encadrer, de le guider, et non de le soumettre à vos désirs et états d’âme.
S’il se sent triste, faible, désespéré ou peureux, laissez-le s’exprimer et se défouler à sa manière.
Ça fait du bien, et en même temps, il apprendra qu’on ne devrait jamais avoir honte de ses larmes et de ses sentiments, ou devoir les retenir.
Au lieu de ça, prenez-le dans vos bras, rassurez-le, essayez de réfléchir ensemble, soutenez-le, et ça s’arrêtera tout seul.
Bref, apprenez-lui un autre langage, celui de l’amour !
La plus grosse erreur de tous les temps !
Celle qui a développé des complexes d’infériorité chez la plupart des adultes de nos jours.
« Un homme, ça ne pleure pas un homme, ça n’a pas peur ton cousin est plus brillant que toi, ta sœur est plus sage »…, etc.
Quel langage !
Épargnez-moi tous ces jugements injustes.
Et cette remarque est adressée autant aux éducateurs qu’aux parents.
Chacun est beau et intelligent à sa façon, on a tous des talents cachés et on vaut tous quelque chose.
Et oui, un homme ça pleure plus qu’une femme parfois, et chaque adulte a une phobie dans sa vie.
Nous sommes tous différents et c’est cette différence-là qui fait la beauté de chacun d’entre nous.
L’essentiel, c’est d’affronter ses peurs, d’être courageux, honnête, de s’aimer et d’être quelqu’un de bien, altruiste et rentable à la société.
Si vous voulez créer des monstres ou de futurs adultes complexés et déséquilibrés, ce qui les rendra sans doute dangereux pour la société, employez donc ce mauvais langage avec vos petits, dès maintenant.
Mais si vous préférez contribuer à changer les choses dont on souffre de nos jours; crimes, harcèlement, négativité, méchanceté…, bannissez ces phrases de votre langage quotidien et pesez vos mots avec vos enfants et quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez.
C’est ça être un bon parent !
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