L’idée d’utiliser du marc de café au jardin séduit de nombreux jardiniers.
Riche en nutriments, gratuit et écologique, ce résidu semble cocher toutes les cases d’un fertilisant naturel idéal.
Pourtant, ce réflexe peut parfois faire plus de mal que de bien à certaines plantes.
Il ne suffit pas de saupoudrer son potager ou ses jardinières avec les restes du petit-déjeuner : certaines espèces n’apprécient pas du tout ce traitement, voire s’en trouvent affaiblies.
Voici un guide complet pour comprendre à qui profite vraiment le marc de café… et à qui il faut absolument l’éviter.
Sommaire
Après infusion, le marc conserve un pH entre 6 et 6,5, ce qui peut convenir à certaines plantes acidophiles, mais déséquilibrer le sol pour d’autres qui préfèrent un environnement neutre à calcaire. Utilisé à répétition, il peut acidifier un sol déjà fragile.
Beaucoup l’ignorent, mais lorsqu’on incorpore du marc directement dans la terre, les micro-organismes chargés de le décomposer utilisent l’azote du sol pour le faire.
Résultat : vos plantes peuvent manquer temporairement de cet élément essentiel à leur croissance.
La caféine et d’autres composés contenus dans le marc de café ont des propriétés allélopathiques.
En clair, ils peuvent freiner ou empêcher la germination de certaines graines.
Plusieurs études l’ont démontré, notamment avec des légumes racines.
Étalé en surface sans être mélangé, le marc peut former une croûte compacte, imperméable à l’eau et à l’air.
Un terreau trop tassé peut rapidement étouffer les racines, en particulier celles des plantes en pot.
Ces plantes aromatiques aiment les sols pauvres, calcaires et bien drainés.
Ajouter du marc de café, c’est introduire de l’humidité et de l’acidité là où elles n’en veulent pas.
Une jardinière de lavande jaunissante après l’arrosage ?
Le marc en est peut-être la cause.
Les orchidées ont des racines très sensibles à l’excès d’eau.
Le marc, en retenant l’humidité, peut provoquer des pourritures.
Il en va de même pour les calathéas ou les marantas, qui apprécient une certaine humidité, mais pas d’excès.
Un trop-plein de marc dans une jardinière de géraniums peut ralentir la floraison, voire provoquer l’apparition de champignons.
Ces plantes ont besoin d’un sol bien aéré et pas trop acide.
Les plantes grasses comme l’aloé vera ou les echeverias ont un besoin vital de drainage.
Le marc de café, s’il est mal utilisé, retient trop d’eau et provoque la pourriture des racines.
Non, pas sans précaution. Il vaut mieux le mélanger à la terre ou, mieux encore, le composter.
À petite dose, et uniquement après compostage. Sinon, il peut freiner la germination ou provoquer une faim d’azote.
Absolument. Humide, il développe vite des moisissures, surtout en pot ou en intérieur.
La meilleure façon de profiter des bienfaits du marc de café est de l’ajouter à votre compost.
Il enrichit le mélange en azote et stimule l’activité microbienne, à condition de ne pas dépasser 20 % du volume total.
Infusez une petite cuillère de marc dans un litre d’eau, laissez reposer 24 h, filtrez, puis utilisez comme engrais naturel dilué pour vos plantes acidophiles, comme les hortensias ou les azalées.
Autre usage utile : le marc sec en barrière anti-limaces.
Mélangé à de la cendre ou du sable, il devient abrasif et dissuade les indésirables, sans produits chimiques.
Évitez de déposer le marc seul en surface.
En le mélangeant à du paillis végétal, vous améliorez sa répartition et limitez les effets d’étouffement du sol.
En conclusion, si le marc de café est un excellent allié pour enrichir naturellement la terre, il n’est pas adapté à toutes les plantes ni à toutes les situations.
Plutôt que de l’épandre à l’aveugle, adoptez une stratégie raisonnée : compostage, dosage modéré, test localisé… Vous offrirez ainsi à vos plantes ce dont elles ont besoin, sans risque.
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