Jardin

Un jardin en bonne santé grâce aux insectes auxiliaires

Un jardin en bonne santé ne repose pas uniquement sur l’arrosage ou l’engrais : ce sont souvent les insectes auxiliaires du jardin qui font le plus gros du travail.

Abeilles, coccinelles, syrphes ou encore vers de terre assurent à la fois pollinisation, lutte contre les nuisibles et fertilité du sol.

Mais comment les faire venir… et surtout les garder ?

Voici un guide complet, enrichi de conseils pratiques, d’exemples réels et de réponses aux questions fréquentes.

1. Pourquoi les insectes auxiliaires du jardin sont indispensables

a. Des alliés discrets mais puissants

Ces insectes jouent des rôles complémentaires dans l’écosystème du jardin :

– Les pollinisateurs (comme les abeilles ou les syrphidés) assurent la reproduction des plantes à fleurs et légumes-fruits.

– Les prédateurs naturels (coccinelles, carabes, punaises prédatrices…) éliminent pucerons, chenilles, limaces…

– Les décomposeurs (vers de terre, nématodes) entretiennent la structure du sol et libèrent les nutriments.

b. Moins de produits chimiques, plus de récoltes

En favorisant la présence d’insectes auxiliaires, on réduit les besoins en insecticides ou en engrais.

Cela rend le jardin plus autonome, résistant et productif.

Exemple : Dans un potager familial à Montpellier, l’introduction naturelle de syrphes (via la plantation de fenouil et d’achillée) a permis de réduire les pucerons sans aucun traitement.

2. Attirer les insectes auxiliaires du jardin naturellement

a. Plantez des espèces riches en nectar et pollen toute l’année

Les auxiliaires ont besoin de ressources alimentaires en continu.

Plantez par exemple :

– au printemps : bourrache, phacélie, calendula

– en été : lavande, cosmos, zinnia

– en automne : asters, lierre en fleurs

Le saviez-vous ? Une simple jardinière de basilic en fleurs peut attirer des syrphes et des abeilles solitaires.

b. Créez un refuge naturel

Un tas de bois, des feuilles mortes ou un coin non tondu peuvent abriter chrysopes, carabes et larves de coccinelles.

c. Supprimez les pesticides, même « bio »

Même les insecticides d’origine naturelle (comme le pyrèthre) peuvent tuer les auxiliaires.

Optez pour la prévention : plantation intelligente, rotation des cultures, association bénéfique (ex : tomate + œillet d’Inde).

d. Proposez de l’eau en petite quantité

Un simple couvercle rempli d’eau avec quelques cailloux suffit à désaltérer les auxiliaires du jardin.

3. Astuces confirmées pour favoriser leur présence durable

a. Paillage et compost : deux alliés du sol vivant

Le paillage (paille, broyat, feuilles) protège les vers de terre, tout en retenant l’humidité. Le compost attire de nombreux décomposeurs.

b. Mélangez les espèces végétales

Un jardin trop uniforme attire les parasites. Un mélange de légumes, fleurs et aromatiques favorise la diversité d’insectes utiles.

c. Laissez les pucerons… en petite quantité

Ne cherchez pas à tout éradiquer : quelques pucerons nourrissent les coccinelles et larves de syrphes. Un excès de propreté peut nuire à l’équilibre naturel.

4. FAQ : ce que les jardiniers se demandent souvent

a. Faut-il acheter des coccinelles ?

Pas forcément. Dans 80 % des cas, elles s’envolent si l’environnement ne leur convient pas.

Mieux vaut créer les bonnes conditions pour qu’elles viennent d’elles-mêmes.

b. Où installer un hôtel à insectes ?

Orientez-le plein sud, à 1 mètre du sol minimum, à l’abri du vent et de la pluie.

Remplissez-le avec différents matériaux selon les espèces :

  • tiges creuses (syrphes, abeilles solitaires)
  • paille (chrysopes)
  • bois percé (osmies)

c. Comment savoir si j’ai des insectes auxiliaires ?

Observez ! Des coccinelles, des larves noires à points oranges (larves de coccinelles), des syrphes en vol stationnaire ou encore des petits trous dans les feuilles sans dégâts visibles sont de bons signes.

5. Ce qu’il vaut mieux éviter

a. Les espèces exotiques ou importées

Certaines coccinelles asiatiques sont invasives et concurrencent nos espèces locales. Évitez d’en introduire.

b. Les fausses bonnes idées

  • Les mélanges sucrés pour attirer les auxiliaires sont peu efficaces et peuvent causer des moisissures.
  • Les répulsifs naturels type vinaigre ou savon noir, mal dosés, peuvent tuer les bons comme les mauvais insectes.

Favoriser les insectes auxiliaires du jardin, c’est travailler avec la nature plutôt que contre elle.

En observant, en diversifiant vos plantations et en respectant les cycles naturels, vous obtiendrez un jardin plus résilient, productif… et plein de vie.

Et surtout, vous contribuerez à préserver une biodiversité précieuse, même dans un petit coin de terre.

Vous Pouvez Voir Aussi :

Automne au jardin : gestes clés avant l’arrivée du froid

6 façons d’utiliser les coquilles d’œuf pour booster votre potager