Un jardin en bonne santé ne repose pas uniquement sur l’arrosage ou l’engrais : ce sont souvent les insectes auxiliaires du jardin qui font le plus gros du travail.
Abeilles, coccinelles, syrphes ou encore vers de terre assurent à la fois pollinisation, lutte contre les nuisibles et fertilité du sol.
Mais comment les faire venir… et surtout les garder ?
Voici un guide complet, enrichi de conseils pratiques, d’exemples réels et de réponses aux questions fréquentes.
Sommaire
Ces insectes jouent des rôles complémentaires dans l’écosystème du jardin :
– Les pollinisateurs (comme les abeilles ou les syrphidés) assurent la reproduction des plantes à fleurs et légumes-fruits.
– Les prédateurs naturels (coccinelles, carabes, punaises prédatrices…) éliminent pucerons, chenilles, limaces…
– Les décomposeurs (vers de terre, nématodes) entretiennent la structure du sol et libèrent les nutriments.
En favorisant la présence d’insectes auxiliaires, on réduit les besoins en insecticides ou en engrais.
Cela rend le jardin plus autonome, résistant et productif.
Exemple : Dans un potager familial à Montpellier, l’introduction naturelle de syrphes (via la plantation de fenouil et d’achillée) a permis de réduire les pucerons sans aucun traitement.
Les auxiliaires ont besoin de ressources alimentaires en continu.
Plantez par exemple :
– au printemps : bourrache, phacélie, calendula
– en été : lavande, cosmos, zinnia
– en automne : asters, lierre en fleurs
Le saviez-vous ? Une simple jardinière de basilic en fleurs peut attirer des syrphes et des abeilles solitaires.
Un tas de bois, des feuilles mortes ou un coin non tondu peuvent abriter chrysopes, carabes et larves de coccinelles.
Même les insecticides d’origine naturelle (comme le pyrèthre) peuvent tuer les auxiliaires.
→ Optez pour la prévention : plantation intelligente, rotation des cultures, association bénéfique (ex : tomate + œillet d’Inde).
Un simple couvercle rempli d’eau avec quelques cailloux suffit à désaltérer les auxiliaires du jardin.
Le paillage (paille, broyat, feuilles) protège les vers de terre, tout en retenant l’humidité. Le compost attire de nombreux décomposeurs.
Un jardin trop uniforme attire les parasites. Un mélange de légumes, fleurs et aromatiques favorise la diversité d’insectes utiles.
Ne cherchez pas à tout éradiquer : quelques pucerons nourrissent les coccinelles et larves de syrphes. Un excès de propreté peut nuire à l’équilibre naturel.
Pas forcément. Dans 80 % des cas, elles s’envolent si l’environnement ne leur convient pas.
Mieux vaut créer les bonnes conditions pour qu’elles viennent d’elles-mêmes.
Orientez-le plein sud, à 1 mètre du sol minimum, à l’abri du vent et de la pluie.
Remplissez-le avec différents matériaux selon les espèces :
Observez ! Des coccinelles, des larves noires à points oranges (larves de coccinelles), des syrphes en vol stationnaire ou encore des petits trous dans les feuilles sans dégâts visibles sont de bons signes.
Certaines coccinelles asiatiques sont invasives et concurrencent nos espèces locales. Évitez d’en introduire.
Favoriser les insectes auxiliaires du jardin, c’est travailler avec la nature plutôt que contre elle.
En observant, en diversifiant vos plantations et en respectant les cycles naturels, vous obtiendrez un jardin plus résilient, productif… et plein de vie.
Et surtout, vous contribuerez à préserver une biodiversité précieuse, même dans un petit coin de terre.
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