Savoir-vivre moderne : emporter les restes d’un dîner, est-ce convenable ?

Vous venez de passer un excellent dîner chez des amis, l’ambiance était parfaite, le repas savoureux… et il reste encore beaucoup de nourriture sur la table.

Vous hésitez à demander s’il est possible d’en emporter un peu chez vous. Est-ce acceptable ?

Ou au contraire, cela manque-t-il de savoir-vivre ? Les règles de politesse ne sont pas figées, mais certaines nuances permettent d’éviter tout malaise.

1. Demander à emporter : une question de tact

Dans la plupart des situations, il est préférable de ne pas demander soi-même à emporter les restes.

Cette initiative peut être perçue comme impolie ou intéressée, surtout lors d’un dîner formel ou d’une première invitation.

Les règles de politesse suggèrent d’attendre que l’hôte propose de son plein gré de partager les restes. Cela montre qu’il est à l’aise et qu’il souhaite prolonger le plaisir du repas.

Astuce : Si l’hôte mentionne les restes en plaisantant (« On va en manger toute la semaine ! »),

c’est le moment idéal pour répondre avec humour : « Si tu veux, je t’aide à alléger le frigo ! » Cette approche légère permet de sentir si la proposition est bienvenue.

2. Quand c’est acceptable (et même apprécié)

Lorsqu’il s’agit d’un repas entre amis proches ou en famille, la situation est bien différente. Dans ce contexte détendu, il n’y a rien de choquant à accepter ou même à suggérer de partager les restes, surtout si la nourriture risque d’être gaspillée. Certains hôtes y voient même un signe d’appréciation du repas : emporter un peu, c’est reconnaître que c’était si bon qu’on en veut encore !

Astuce : Prévois discrètement un petit contenant réutilisable dans ton sac (en verre ou en métal). Si ton hôte te propose d’en emporter, tu seras prêt sans lui imposer de chercher un récipient.

3. Le rôle de l’hôte : la clé de l’élégance

C’est souvent à l’hôte d’ouvrir la porte à cette possibilité. Un bon hôte anticipe la quantité et, s’il reste des plats, peut proposer avec gentillesse : « Il reste du gratin, vous voulez en emporter un peu ? » Ce geste est perçu comme attentionné et généreux. Il témoigne de l’envie de faire plaisir à ses invités jusqu’au bout.

Astuce pour les hôtes : Ayez toujours quelques boîtes hermétiques propres à disposition. Vous éviterez ainsi le gaspillage tout en offrant un souvenir gourmand du repas.

4. En contexte professionnel : à éviter

Lors d’un repas d’affaires, d’une réception ou d’un dîner avec des collègues, la règle est simple : ne jamais demander à emporter. Le cadre est formel et symbolise un échange professionnel, non une convivialité intime. Une telle demande pourrait être mal interprétée et nuire à votre image.

5. Et dans les restaurants ?

La culture du « doggy bag » (ou « gourmet bag » en France) est de plus en plus répandue. Dans un restaurant, demander à emporter les restes est tout à fait acceptable et encouragé, notamment pour éviter le gaspillage alimentaire. Les restaurateurs apprécient les clients responsables qui agissent dans ce sens, tant que la demande est faite avec courtoisie.

Astuce : Pour rester élégant, formule ta demande simplement : « Serait-il possible d’emballer ce qu’il reste, s’il vous plaît ? » Le ton poli et le sourire font toute la différence.

6. Le mot de la fin

En matière de savoir-vivre, tout est une question d’équilibre et de contexte. Chez des proches, on peut oser un clin d’œil complice. Dans un cadre plus formel, on s’abstient. Et si l’hôte fait le premier pas, on accepte avec un remerciement sincère.

En résumé :

  • ✔️ Oui, si le cadre est amical et détendu.
  • ❌ Non, dans les contextes professionnels ou formels.
  • 🌿 Toujours avec tact, humour et gratitude.

La politesse, c’est avant tout le respect de l’autre. Savoir quand demander, comment le dire, et quand se taire, c’est tout l’art du savoir-vivre moderne.

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