Se réveiller avec un oreiller trempé peut sembler anodin, mais la salivation nocturne, ou ptyalisme, est un phénomène qui mérite qu’on s’y attarde.
Bien qu’elle soit souvent bénigne, elle peut devenir gênante, voire révélatrice d’un trouble sous-jacent.
Heureusement, il existe des explications simples et des solutions efficaces pour y remédier durablement.
Sommaire
Plusieurs éléments peuvent expliquer pourquoi vous bavez durant votre sommeil.
Dormir sur le côté ou sur le ventre favorise l’ouverture de la bouche. En position allongée, la salive s’écoule naturellement à l’extérieur, ce qui mouille l’oreiller.
Une obstruction nasale (allergie, rhume, sinusite) oblige à respirer par la bouche. Cette respiration buccale provoque un afflux d’air sec qui stimule les glandes salivaires.
L’apnée du sommeil ou les ronflements fréquents entraînent une mauvaise oxygénation et une respiration instable, souvent par la bouche, ce qui accentue la production de salive.
Lorsque l’acidité gastrique remonte dans l’œsophage, elle irrite les muqueuses. Le corps réagit en produisant plus de salive pour neutraliser cette acidité.
Certains traitements (notamment les antidépresseurs, neuroleptiques ou traitements pour Parkinson) peuvent provoquer une hypersalivation. De même, certaines pathologies neurologiques réduisent la capacité à avaler correctement.
Quelques ajustements dans vos habitudes peuvent suffire à réduire voire à éliminer ce problème.
Changer de position est l’une des mesures les plus simples et les plus efficaces. Dormir sur le dos permet de garder la bouche fermée et favorise une meilleure gestion de la salive.
Un oreiller légèrement surélevé ou ergonomique aide à maintenir la tête et la mâchoire dans une position naturelle. Cela réduit la pression sur la gorge et la tendance à ouvrir la bouche pendant le sommeil.
Assurez-vous que vos voies respiratoires soient dégagées avant le coucher. Voici quelques options naturelles :
Évitez les plats gras, acides ou trop copieux avant de dormir. Mangez léger au moins deux heures avant de vous coucher pour prévenir les reflux qui stimulent la salivation.
Des exercices simples permettent de mieux contrôler la salive :
Ces dispositifs dentaires maintiennent la mâchoire en position et peuvent être utiles en cas de bruxisme ou de respiration buccale chronique.
Une bande douce autour du menton (« chin strap ») empêche l’ouverture involontaire de la bouche pendant la nuit.
Boire suffisamment dans la journée permet de fluidifier la salive. En revanche, évitez de boire de grandes quantités d’eau juste avant de vous coucher.
Si la bave nocturne persiste malgré les mesures d’hygiène de vie, une consultation s’impose. Voici les signes qui doivent vous alerter :
Un médecin ORL, un dentiste ou un spécialiste du sommeil pourra évaluer votre situation, proposer des examens (comme une polysomnographie), et adapter un traitement.
Dans les cas sévères, des solutions médicales ciblées peuvent être envisagées (rééducation, traitement des reflux, voire injection de Botox pour réduire la production de salive).
La salivation nocturne peut avoir des causes multiples, mais elle est rarement sans solution.
En adaptant votre position de sommeil, votre alimentation, votre respiration et votre hygiène buccale, vous pouvez retrouver des nuits plus sèches et plus confortables.
Si le problème persiste, une consultation médicale vous permettra d’en identifier l’origine précise et d’agir efficacement.
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